Une dizaine de clubs se sont réunis ce mardi soir dans les installations de la Juventus Girls Academy Charleroi à Walcourt. De premières idées ont émergé pour poser les bases d’un développement solide et durable du football féminin.

Mettre en place des initiatives pour améliorer son environnement et apporter de véritables changements n’est pas à la portée de tous. Pourtant, ce mardi soir, plusieurs clubs ont pris les devants en répondant à l’invitation de Giovanni Dolore, responsable de la Juventus Girls Academy Charleroi, dans les installations de Walcourt.

« Tout le monde fait les mêmes constats lorsqu’il s’agit des problématiques liées au football féminin. J’ai donc pris l’initiative de créer une sorte de groupe de travail en invitant les clubs confrontés à ces défis au quotidien, et je suis très content de voir que plus d’une dizaine de clubs étaient représentés, comme l’Olympic, Fleurus, Monceau-Châtelet, Biesme, mais aussi des clubs plus éloignés géographiquement, tels que Mouscron ou le Standard. Et puis, l’ACFF était également représentée par M. Della Bella. Cela prouve qu’il y a des gens vraiment concernés par les spécificités du football féminin », avançait l’homme fort de la JGA.

Des pâtes et des débats

Avant de commencer cette première réunion de réflexion, les représentants des clubs ont partagé un moment convivial autour d’un plat de pâtes, histoire de mettre tout le monde dans le bain. Mais le débat s’est rapidement animé, centré autour de trois questions-clés, comme l’expliquait Giovanni Dolore :

« Nous avons d’abord abordé la question des championnats des équipes premières et allons probablement proposer des séries de seize équipes pour éviter que les filles restent plusieurs semaines sans jouer, comme c’est souvent le cas actuellement. Nous avons également évoqué les contraintes logistiques imposées par l’ACFF, mais surtout, nous avons avancé sur le sujet des championnats de jeunes exclusivement féminins. »

Il est vrai que cette problématique mérite attention : « En début de saison, nous avions inscrit des équipes de - 16 ans en pensant qu’elles joueraient dans des championnats exclusivement féminins. Or, faute de suffisamment d’équipes, nos filles ont été reversées dans des championnats masculins. Notre idée serait de recenser les clubs prêts à faire quelques kilomètres pour assurer des matches contre des équipes féminines. Apparemment, cela ne dérangerait personne de parcourir 70 à 100 kilomètres pour affronter des équipes engagées dans le développement du football féminin. Il y va de l’avenir de nos filles ! Dans cette optique, cette première réunion était très constructive et appelle d’autres rencontres. Nous prévoyons de nous réunir de nouveau en nombre pour proposer un plan complet à l’ACFF d’ici le mois d’avril. »